Trouver mon jardinier - paysagiste

logo de la société comingaia

Le pouvoir des mousses

Au cours d’une randonnée, vous ne manquez pas d’observer les arbres et les nombreuses plantes de sous-bois qui vous entourent ; vous avez probablement, et avec plaisir, écouté le chant des oiseaux, peut-être admiré un écureuil, ou encore cueillit quelques champignons. 

Mais, avez-vous prêté attention au petit monde des mousses ?



Bryophyte est le terme scientifique pour désigner les mousses. Ces plantes de petite taille se reproduisent toutes par la dissémination de spores, ou encore de façon végétative.

Les bryophytes n’ont pas de racines comme les autres plantes, mais utilisent des structures appelées rhizoïdes pour s’attacher au sol ou à d’autres surfaces, comme les arbres, ou les roches (pour certaines espèces). Elles n’ont pas non plus de système de transport interne pour l’eau et les nutriments, comme le xylème et le phloème que l’on trouve dans les plantes à graines. Elles absorbent donc directement l’eau et les nutriments à travers leurs tissus.



Les bryophytes sont classés en trois groupes selon leurs caractéristiques : les mousses, les hépatiques et les anthocérotes.

Les mousses se divisent en trois sous-catégories : les mousses proprement dites, les andréales et les sphaignes.

Les hépatiques se repartissent en deux types : celles à feuilles et celles à thalle.

En ce qui concerne les anthocérotes, aucune des quatre espèces recensées au Québec n’a été observée dans le massif des falaises.

Les bryophytes sont des plantes non vascularisées à feuilles et représentent le groupe le plus primitif des plantes terrestres. Et, nous n'en savons quasiment rien, nous passons à côté de pouvoirs insoupçonnés ! 

 

humidité mousse nature foret

Et oui, les mousses méritent tout notre intérêt et sont vraiment dignes d’attention ! 

Songez qu’elles sont parmi les premières plantes à avoir colonisé la terre ferme, il y a environ 400 millions d’années ; elles ont comme ancêtres les algues, tandis qu’elles sont elles-mêmes à l’origine des plantes plus évoluées.

Dans La Vie Secrète des Arbres de Peter Wohlleben, il est dit que les mousses, souvent négligées, forment une partie cruciale de l’écosystème forestier. Elles peuvent couvrir des troncs d’arbres, des rochers et des sols forestiers, créant des microhabitats qui soutiennent une diversité de vie. Elles retiennent l’humidité comme une éponge, la libérant lentement avec le temps, ce qui aide à maintenir les niveaux d’humidité nécessaires pour que de nombreux autres organismes puissent prospérer dans les écosystèmes forestiers.

En réalité, il suffit d’un regard attentif pour en apercevoir plusieurs espèces, toutes aussi fascinantes les unes que les autres.

Les mousses sont les plantes les plus anciennes sur Terre, et pourtant elles possèdent une capacité remarquable à prospérer dans les environnements les plus extrêmes. Leur petite taille cache leur importance dans les écosystèmes, où elles jouent des rôles cruciaux dans la rétention d’eau, le cycle des nutriments, et même en tant que pionnières colonisant des sols nus, ouvrant la voie à des plantes plus complexes.

 

Une étude démontre même que les sols mousseux sont beaucoup plus fertiles que ceux qui en sont dépourvus. Sans compter qu’elles repoussent les agents pathogènes du sol, ce qui signifie que les plantes alentours tombent bien moins malades. 

 

Grâce à leurs propriétés uniques, les mousses se révèlent être des alliées puissantes pour filtrer l’eau, purifier l’air, et même restaurer des zones écologiquement dégradées.

 

Les mousses sont particulièrement efficaces dans l’épuration de l’eau grâce à leur capacité d’absorption et de filtration. Contrairement aux plantes vasculaires, elles n’ont pas de racines profondes mais absorbent directement l’eau et les nutriments par leurs feuilles et leurs tiges. Ce mécanisme d’absorption leur permet de capturer et de retenir des polluants tels que les métaux lourds, les nitrates, et même certains produits chimiques toxiques présents dans l’eau ! Idéal pour les bassins naturels !

 

Dans les environnements urbains, la pollution de l’air est une grande préoccupation. Certaines mousses, comme celles des genres Bryum ou Orthotrichum, se sont révélées particulièrement efficaces pour capturer les particules fines (PM10 et PM2.5), qui sont responsables de nombreux problèmes respiratoires ! 

Grâce à leur surface dense et poreuse, les mousses agissent comme de véritables éponges à particules. En recouvrant les surfaces urbaines – murs, toits, ou encore trottoirs – elles peuvent absorber une grande quantité de particules polluantes et les retirer de l’atmosphère.

 

Outre les particules fines, certaines mousses absorbent des gaz toxiques comme le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). Ces capacités les rendent intéressantes pour des projets de jardins verticaux ou de « murs vivants » en milieu urbain.

 

Sans oublier que même dans des conditions difficiles, la mousse peut se régénérer rapidement après un stress hydrique ou des perturbations, ce qui en fait une plante résiliente dans les jardins naturels.



En Allemagne, par exemple, des scientifiques travaillent sur des « tapis de mousse » capables de purifier l’eau des bassins de rétention ou des petites rivières polluées. Ces innovations ouvrent la voie à de nouvelles utilisations des mousses dans la lutte contre les effets du changement climatique et la pollution.

 

Petit Bonus, utilisez les mousses pour recouvrir de la roche et donner un côté jardin enchanté ! 



Les différentes mousses 

Il existe plusieurs types de mousse, dont la mousse acrocarpe, qui pousse verticalement, et la mousse pleurocarpe, qui ressemble à une fougère et s’étale facilement sur le sol. 

 

Et notre petite préférée :

 

Schistostega pennata, aussi appelée mousse à émeraude. Cette mousse est connue pour son aspect brillant dans les zones ombragées, comme les grottes ou les endroits où la lumière est très faible. Ce phénomène est dû à ses cellules spéciales qui réfléchissent et concentrent la lumière, créant ainsi une lueur verte émeraude.

 

Ce n'est pas la mousse elle-même qui produit de la lumière (comme la bioluminescence), mais ses structures internes qui captent les rares rayons de lumière disponibles et les réfléchissent, donnant l’impression qu’elle brille. C’est un exemple fascinant de l’adaptation des plantes à des environnements de faible luminosité.

 

Et, pour notre plus grand bonheur, Schistostega pennata peut pousser en France. Elle est présente dans plusieurs régions du pays, bien qu’elle reste relativement rare. On la trouve principalement dans des zones ombragées, humides et abritées, comme les grottes, les cavités rocheuses ou sous des racines exposées. Cette mousse préfère les sols acides et prospère dans des environnements où la lumière est très faible, ce qui lui permet de capter et de réfléchir les rares rayons de lumière.

 

Si vous souhaitez l’observer, il faut généralement chercher dans des habitats humides, sombres et tranquilles, souvent en forêt !

 

Les bryophytes sont un groupe de plantes non vascularisées qui inclut les mousses, les hépatiques et les anthocérotes. Elles se reproduisent par spores et absorbent l’eau directement à travers leurs tissus.

  • Les mousses sont subdivisées en trois sous-groupes : mousses propres, andréales et sphaignes.
  • Les hépatiques peuvent être à feuilles ou à thalle.
  • Les anthocérotes sont plus rares, avec seulement quatre espèces recensées au Québec.

Non, les bryophytes n’ont pas de racines comme les plantes vasculaires. Elles utilisent des structures appelées rhizoïdes pour s’ancrer au sol ou à d’autres surfaces.

Les mousses jouent plusieurs rôles cruciaux, notamment :

  • Retenir l’humidité dans les sols et les forêts.
  • Créer des microhabitats pour d’autres formes de vie.
  • Filtrer l’eau et purifier l’air.
  • Coloniser des sols nus, facilitant la croissance de plantes plus complexes.
  •  

Les mousses absorbent l’eau et les nutriments directement par leurs feuilles et leurs tiges. Ce processus leur permet de capturer et de filtrer des polluants comme les métaux lourds et les produits chimiques présents dans l’eau, ce qui en fait un excellent outil naturel pour l’épuration des bassins et rivières.

Oui, certaines mousses comme celles des genres Bryum ou Orthotrichum sont efficaces pour capturer les particules fines (PM10 et PM2.5), ainsi que des gaz toxiques comme le dioxyde d’azote (NO2) et le dioxyde de soufre (SO2). Elles sont donc très intéressantes pour des projets urbains de « murs vivants » ou jardins verticaux.

Oui, les mousses sont très résilientes. Elles peuvent se régénérer rapidement après un stress hydrique ou des perturbations, ce qui les rend adaptées à des environnements difficiles et des jardins naturels.

La Schistostega pennata, ou mousse à émeraude, est une mousse rare qui brille d’une lueur verte dans les zones ombragées. Cela est dû à ses cellules spéciales qui réfléchissent la lumière faible, créant une illusion de luminosité.

La mousse Schistostega pennata pousse dans des zones ombragées, humides et abritées, comme les grottes ou sous des racines. On la trouve principalement dans des forêts où la lumière est très faible.

Absolument ! En plus de leur rôle écologique, les mousses peuvent être utilisées pour recouvrir des roches et donner un aspect enchanteur à un jardin. Certains types, comme la mousse acrocarpe et la mousse pleurocarpe, sont idéaux pour créer des effets visuels intéressants.

bouton de retour haut de page